Le territoire des marques s’est largement élargi. Il n’est plus limité aux produits et services qu’elles offrent mais annexe le centre d’intérêt et le domaine sur lesquels la marque évolue.
Prenons un exemple : quand une mutuelle propose un contrat lié à la dépendance, elle ne vend pas une assurance, elle devient un acteur social et citoyen. Personne ne lui conteste sa légitimité à participer au débat de la gestion sociale et politique de l’allongement de la durée de vie, voire à l’animer.
Dés lors, pourquoi les marques ne pousseraient pas plus leur position et ne créeraient-elles pas les supports d’expression et d’information ?
Déontologiquement, la barrière est tombée. Il y a bien longtemps que le lecteur n’est plus dupe de la « connivence » entre l’éditeur et les annonceurs ou l’actionnaire du média. Il ne le reproche pas aux journalistes, il l’a simplement intégré.
Si une marque est considérée comme parfaitement légitime à prendre la parole sur un sujet, alors elle l’est tout autant à contribuer à diffuser l’information et animer la discussion.
Il convient en revanche que la marque accepte la confrontation et la contradiction, qu’elle n’ait pas peur d’affronter son marché, bref qu’elle oublie le consumer magazine pour le magazine tout court, quitte à être annonceur sur ce nouveau support.
Pour revenir à notre exemple : un magazine santé financé par une mutuelle, ça vous choque ? A partir du moment où le contrat est clair avec lui, le lecteur est assez mature pour ne pas en faire un point de blocage.
Qu’y gagne la marque ?
- Une position centrale sur une thématique ou un secteur
- Une caisse de résonance sur son marché
- Une proximité avec ses cibles
Alors, franchissez le pas. L’obstacle du financement peut être levé par le mécénat et le sponsoring. Plus rien ne vous retient.